La trace écrite en histoire

Actualités
Plume d'écriture
La trace écrite participe pleinement à l'acquisition des langages.

Elle est un moment essentiel dans la structuration et la mémorisation d'un vocabulaire spécifique.

Il me semble donc pertinent de distinguer deux types d'écrits dans le déroulement d'une séance en histoire à l'école primaire.

 

  • « L'écrit de recherche ou l'écrit découverte »

L'étude des documents proposés aux élèves doit s'accompagner d'un premier écrit issu de la réflexion du groupe ou de l'élève confronté à son questionnement, sa recherche, sa production d'hypothèses, de solutions.

Pour susciter cet écrit, qui est en quelque sorte la mise en mots des interrogations de chacun, il est essentiel de formaliser, dans les consignes données à propos de l'étude des documents, l'exigence d'une trace écrite.

Ces écrits « intermédiaires », dans l'organisation générale de la réflexion proposée, sont toujours orientés vers la volonté commune de répondre à la problématique initiale. Selon le moment choisi, cette « prise de notes )10 pourra être individuelle ou collective (désigner un secrétaire dans le groupe). Dans tous les cas, la définition de ce qu'est la nature du document proposé fait partie de cet écrit.

 

  •  « L'écrit structuré » : une production collective

À l'issue de la réflexion du groupe classe, la rédaction d'une courte synthèse est organisée. Elle doit forcément aller dans le sens d'une réponse au questionnement proposé en début de séance et prendre appui sur les documents étudiés.

Alors qu'au début du cycle ce travail de synthèse est largement guidé par l'enseignant, l'objectif reste la construction progressive par les élèves de cette trace écrite.

Dans tous les cas, cet écrit fait partie de la séance. Il est prévu et les élèves doivent disposer d'un temps suffisant pour exprimer les différentes hypothèses de façon argumentée.

Dans cette situation, l'écrit n'est pas reporté systématiquement en fin de séance, mais il constitue un temps de pause qui permet de resituer le cadre de la réflexion collective.

Il faut absolument éviter de renvoyer cette production d'écrit à un autre moment dans la journée ou pire encore à la séance suivante.

La trace écrite n'est donc pas seulement un texte; le tableau, la frise chronologique, l'organigramme sont les exemples d'une variété possible. La complexification de l'écrit s'opère de façon progressive tout au long du cycle, mais elle met les élèves face aux différentes formes d'écrits qu'ils côtoieront tout au long de leur scolarité.

Toute forme « mécanique» de trace écrite (polycopié, texte à trous...) ne répond pas à la volonté exprimée de donner du sens à la trace écrite.

La lecture des consignes données dans les programmes du collège témoigne de cette nécessité d'ancrer très tôt dans la démarche pédagogique la place de ['écrit et son statut qui doit absolument dépasser le simple « résumé ».

La trace écrite ne résume pas, elle répond à une question, ouvre des hypothèses de recherche (exprime éventuellement des doutes) et définit la nature d'un document. Dans cette démarche, les propositions des élèves, leurs expressions sont valorisées.

Écrire doit avoir du sens.

 

Une démarche qui assure la continuité école/collège

«On veillera d'abord à la bonne tenue du cahier, mais écrire ne doit pas se limiter, même si cette pratique est inévitable, à la copie d'un résumé écrit au tableau. On privilégiera la rédaction autonome de phrases simples {...). L'enseignement de t'histoire et de la géographie doit ainsi permettre d'initier à la pratique de différents langages.»

Programmes de sixième.

 

Extrait de "Guide pour enseigner l'histoire au cycle 3".