L'improvisation

Actualités
Illustration représentant des enfants faisant du théâtre
"Lorsqu'on interroge un acteur japonais sur son jeu, il insiste sur le fait qu'il joue à partir du vide.

Quand il joue bien, ce n'est pas le fait d'avoir réalisé une construction mentale préalable mais d'avoir fait le vide."

En accord avec Peter Brook, nous dirons que l'improvisation est un travail fondamental dans l'articulation du fait théâtral. Nous pouvons même dire que tous les exercices tendent à préparer son éclosion.

L'improvisation est le lieu de la découverte, de la liberté, elle nous permet de mettre en action nos questionnements sur nous-mêmes et sur le monde, de mettre en jeu notre sensibilité et notre imagination. Liberté de créer, de s'exprimer, de construire au gré du développement de notre imaginaire. C'est dans l'improvisation que le don se réalise.

C'est dans l'improvisation que le contact, l'espace, la voix... trouvent leur finalité. Quant à a contrainte, elle est ici nécessaire, comme garante de cette liberté.

Celui qui improvise se doit de comprendre de l'intérieur ce qui a toujours rendu paradoxal l'art du comédien : la notion de «lâcher-prise», de laisser-aller, associée intimement à la notion de rigueur et d'analyse. Nous rappelons que, par « lâcher-prise », il faut entendre la non-cérébralité. Le « lâcher-prise » est l'état que l'on atteint quand, au-delà d'une simple détente, l'esprit est enfin mis en sommeil. C'est un état de grande réceptivité et de grande disponibilité.

 

Exemple d’exercice : La valise

Objectifs 

  • Développement de l'imaginaire.
  • Développement de la capacité de conter.
  • Prise de conscience de l'expressivité du visage.

 

Matériel 

Une valise.

 

Déroulement      

Le meneur pose au centre de l'aire de jeu une valise fermée. Un des participants vient et l'ouvre, regarde à l'intérieur et décrit aux autres ce qu'ils ne peuvent voir. Il est évident qu'il a tout loisir de décrire ce qu'il veut, cette valise pouvant contenir une brosse à dents comme un paquebot, l'Ile Maurice ou la planète Mars...

Le participant doit évoquer, décrire tout ce merveilleux qu'il découvre, sans le voir réellement, au groupe ébahi qui le regarde et l'écoute.

 

Texte extrait de : Entraînement théâtral pour les adolescents d'Alain Héril et de Dominique Mégrier.