La boulimie

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Une ombre effraie une personne
Modèles explicatifs.

Le développement de la boulimie

Facteurs de risque

Les théories explicatives de la boulimie privilégient une modélisation biopsychosociale de type « vulnérabilité (biologique et psychologique)-stress ». La boulimie semble résulter de facteurs de risque généraux de psychopathologie, combinés à des facteurs de risques spécifiques favorisant un régime alimentaire. Parmi les facteurs de risque figurent des facteurs biologiques (sexe féminin, obésité prémorbide, obésité parentale, puberté précoce…), des facteurs psychologiques (insatisfaction corporelle, alimentation restrictive, personnalité fragile – faible estime de soi, fonctionnement en « tout ou rien », impulsivité – , difficulté à réguler ses émotions…), ainsi que des facteurs socioculturels (culte de la minceur, compétitivité, multiplication des rôles sociaux…) et familiaux (comportements alimentaires perturbés et troubles psychiatriques au sein de la famille, conflits, parents défaillants…).

 

Facteurs de déclenchement

Des évènements de vie précipitent la boulimie chez les sujets prédisposés : le début d’un régime amincissant – seule ou sous l’impulsion d’un modèle (une copine, une sœur, la mère…) –, des stresseurs psychosociaux (un voyage à l’étranger, des critiques sur le physique, une rupture sentimentale, le départ d’un ami ou d’un proche, un changement d’école…). Un lien causal direct entre des abus dans l’enfance et la boulimie n’a pas été démontré, ce qui ne signifie pas qu’à un niveau individuel un traumatisme psychologique ne peut avoir eu ou avoir encore une grande incidence sur le trouble d’une personne.

 

La dynamique des facteurs de risque

D’après Stice, la pression socioculturelle à la minceur et l’internationalisation de l’idéal de minceur induisent une insatisfaction corporelle chez les jeunes filles. Cette insatisfaction favorise chez elles des affects négatifs et des comportements de régime, qui accentuent encore l’affectivité négative associée à l’image négative de leurs corps. Ces réactions à l’insatisfaction corporelle augmentent les risques de développer des comportements boulimiques. Pour Bardon-Cone, la boulimie résulte de l’interaction entre trois facteurs :

  • Perfectionnisme,
  • Manque de confiance en soi,
  • Insatisfaction corporelle.

Les femmes se considèrent trop grosses, qui sont perfectionnistes et peu sûres d’elles-mêmes courraient plus de risques de présenter des crises de boulimie.

 

Extrait de l'ouvrage ci-dessous.